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La rivière Saint-Maurice au cœur du développement

La Mauricie, c’est plus de 30 000 lacs, d’innombrables rivières et de nombreux réservoirs, dont le réservoir Gouin qui vient de célébrer ses 100 ans. Au cœur de ce territoire, la rivière Saint-Maurice règne en maître. On dit que le lit de celle-ci a été façonné par le retrait des glaciers il y a près de 10 000 ans. Longue et tortueuse, la rivière Saint-Maurice s’étire sur 523 kilomètres pour rejoindre le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Trois-Rivières. Tout au long du parcours, 17 rivières rajoutent au gonflement de ses eaux.

Photo en noir et blanc, rivière dans la vallée de la Saint-Maurice

La grande anse de la rivière Saint-Maurice, 1925

 

Profondément ancrée dans la forêt et sillonnée de chutes et de rapides, la rivière Saint-Maurice a joué un rôle majeur dans le développement de la Mauricie. C’est ici qu’a débuté la plus ancienne activité économique : la traite des fourrures entre les Autochtones (Algonquins et Atikamekw) et les explorateurs européens. La fourrure servait alors à fabriquer des chapeaux de feutre.

Photo noir et blanc, deux hommes dans un canot d'écorce sur une rivière.

Partie de pêche sur la rivière Saint-Maurice, vers 1900

 

Lentement, les chalands et bateaux à vapeur succéderont aux canots d’écorce. Débute l’époque de la coupe de bois et de la drave. Dès 1907, les frères Brown du New-Hampshire seront les premiers à opérer des concessions forestières dans la région de La Tuque et de la Haute-Mauricie. Une première scierie vue le jour en 1908, suivi d’une usine de pâtes et papiers en 1909, qui est en activité encore aujourd’hui, et d’une centrale hydroélectrique en 1910 connue sous le nom de St. Maurice Industrial Company. Le développement hydroélectrique connaitra par la suite une expansion fulgurante notamment dans la région de La Tuque. Saviez-vous que l’on compte aujourd’hui 67 barrages, dont un immense réservoir et 11 centrales d’Hydro-Québec?

Photo en noir et blanc, bateau à vapeur sur la rivière Saint-Maurice

Bateau à vapeur « le Voyageur » des frères Drummond sur la Saint-Maurice, 1920

 

L’arrivée du chemin de fer en 1910 et de la route terrestre en 1925 ouvrira la voie à d’autres formes de développement. Ainsi, l’engouement pour les clubs privés de chasse et pêche, devenus plus accessibles, donnera naissance à une pratique de la pêche sportive qui, encore aujourd’hui, contribue grandement à la santé économique de la région.

Photo couleur la route 155 longeant la rivière Saint-Maurice.

La route 155 longeant la rivière Saint-Maurice, 2016