Les épithètes ne manquent pas pour décrire le chef de l’Union nationale, Maurice Duplessis. Plusieurs le considèrent comme le sauveur de la race, le parangon du nationalisme canadien français; alors que d’autres le désignent plutôt comme un autocrate, un dictateur et un xénophobe. On dit de Duplessis qu’il dirige le Québec comme le ferait un avocat devenu gérant de boutique. Le directeur du journal Le Devoir, André Laurendeau, est tout aussi impitoyable lorsqu’il traite le premier ministre de roi nègre du Québec. Cela dit, il importe de replacer l’homme dans son contexte. Avec justesse, René Lévesque écrit que Duplessis « reflétait une partie de son époque » Et il ajoutait : « il l’exacerbait aussi ».
Avocat, Maurice Duplessis se présente pour la première fois aux élections de 1923 comme candidat du Parti conservateur dans sa ville natale, Trois-Rivières. Il perd, mais essaie de nouveau en 1927. Cette fois-là est la bonne. Il est réélu en 1931 et devient chef du Parti conservateur deux ans plus tard. Puis, chef de l’Union nationale, il siège comme dép Pour en lire plus
Les épithètes ne manquent pas pour décrire le chef de l’Union nationale, Maurice Duplessis. Plusieurs le considèrent comme le sauveur de la race, le parangon du nationalisme canadien français; alors que d’autres le désignent plutôt comme un autocrate, un dictateur et un xénophobe. On dit de Duplessis qu’il dirige le Québec comme le ferait un avocat devenu gérant de boutique. Le directeur du journal Le Devoir, André Laurendeau, est tout aussi impitoyable lorsqu’il traite le premier ministre de roi nègre du Québec. Cela dit, il importe de replacer l’homme dans son contexte. Avec justesse, René Lévesque écrit que Duplessis « reflétait une partie de son époque » Et il ajoutait : « il l’exacerbait aussi ».
Avocat, Maurice Duplessis se présente pour la première fois aux élections de 1923 comme candidat du Parti conservateur dans sa ville natale, Trois-Rivières. Il perd, mais essaie de nouveau en 1927. Cette fois-là est la bonne. Il est réélu en 1931 et devient chef du Parti conservateur deux ans plus tard. Puis, chef de l’Union nationale, il siège comme député de Trois-Rivières de 1936 à son décès survenu en 1959. Duplessis domine la vie politique pendant 18 ans. Aucun autre politicien du Québec n’a été aussi longtemps premier ministre que lui au 20e siècle. Populiste à souhait, il attire les foules. À l’assemblée législative, il se révèle un débateur redoutable et incisif qui, avec des arguments frisant la démagogie, désarçonne l’adversaire. Aussi bien chez ses admirateurs que chez ses détracteurs, Duplessis a de tout temps soulevé les passions.
Le chef de l'Union Nationale, Maurice Duplessis, est premier ministre du Québec de 1936 à 1939, puis de 1944 à 1959, année de son décès.
inconnu
20e siècle
Collection Gabriel Desmarais.
Son nom est intimement associé à la Révolution tranquille. On dit même qu’il en a été le père et le guide. Jeune avocat, Jean Lesage s’initie à la politique auprès de son patron, l’avocat et député à la Chambre des communes Charles Gavan Power dit « Chubby », principal architecte de l’organisation libérale fédérale au Québec. Aux élections de 1945, il est élu député libéral, à l’âge de seulement 33 ans. Charismatique et fougueux, il est réélu en 1949, en 1953, en 1957 et en 1958. D’abord adjoint parlementaire, on lui confie un premier ministère en 1953, celui des Finances, faisant de lui le plus jeune membre du cabinet. Après la victoire des conservateurs de John Diefenbaker à Ottawa en 1958, Lesage fait le saut en politique provinciale où il est nommé chef du Parti libéral. Entouré d’hommes aux idées nouvelles comme René Lévesque, Paul Gérin-Lajoie et Georges-Émile Lapalme, l’ancien chef du Parti Libéral, Jean Lesage promet de changer le Québec et de revoir le rôle de l’État lors des élections de 1960. Une fois au pouvoir, il tient parole.
Au début des années 1960, Jean Lesage im Pour en lire plus
Son nom est intimement associé à la Révolution tranquille. On dit même qu’il en a été le père et le guide. Jeune avocat, Jean Lesage s’initie à la politique auprès de son patron, l’avocat et député à la Chambre des communes Charles Gavan Power dit « Chubby », principal architecte de l’organisation libérale fédérale au Québec. Aux élections de 1945, il est élu député libéral, à l’âge de seulement 33 ans. Charismatique et fougueux, il est réélu en 1949, en 1953, en 1957 et en 1958. D’abord adjoint parlementaire, on lui confie un premier ministère en 1953, celui des Finances, faisant de lui le plus jeune membre du cabinet. Après la victoire des conservateurs de John Diefenbaker à Ottawa en 1958, Lesage fait le saut en politique provinciale où il est nommé chef du Parti libéral. Entouré d’hommes aux idées nouvelles comme René Lévesque, Paul Gérin-Lajoie et Georges-Émile Lapalme, l’ancien chef du Parti Libéral, Jean Lesage promet de changer le Québec et de revoir le rôle de l’État lors des élections de 1960. Une fois au pouvoir, il tient parole.
Au début des années 1960, Jean Lesage imprime un nouveau style en politique. Grand orateur, il a le sens de la formule et, avec la télévision de plus en plus présente, le sens de l’image. D’abord opposé à des mesures radicales comme la création d’un ministère de l’Éducation ou la nationalisation de l’électricité, il sait les défendre avec énergie une fois convaincu de leur bien-fondé. Lesage répète aux Québécois que l’État leur appartenait, qu’ils doivent s’en servir comme d’un instrument. En un sens, on peut affirmer que Lesage est l’inventeur de l’État québécois contemporain.
Le chef du Parti libéral et premier ministre du Québec de 1960 à 1966, Jean Lesage, est l'homme des grands changements dans le contexte de la Révolution tranquille.
inconnu
20e siècle
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Sous le règne de Pierre Elliott Trudeau, nouveau premier ministre du pays en 1968, les relations entre les gouvernements du Canada et du Québec deviennent plus tendues.
inconnu
202 siècle
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Le ministre des Richesses naturelles, René Lévesque, livrant un discours lors de la Semaine nationale de l'électricité en 1962.
inconnu
20e siècle
Archives Hydro-Québec, H02,701631,32830,4,2, René Lévesque.