Recréer le passé
PALÉOINDIEN ANCIEN (12 000 à 10 000 ans avant aujourd'hui)
 |
 |
POINTE CLOVIS
GRAMLY, R.M. (1982) |
CHASSEUR À L'AFFÛT |
Au cours de cette période le territoire québécois
est encore partiellement recouvert par des glaciers et par des transgressions
marines. Jusqu'à récemment, aucune trace de ces populations
nomades à grande mobilité vivant de la chasse aux gros
gibiers et habitant un environnement de toundra n’avait été découverte
au Québec. Des sites de la tradition Clovis ont été repérés
en Ontario, en Nouvelle Angleterre et dans les Provinces maritimes.
Pour la première fois, en août 2006, des artefacts de
cette tradition sont retrouvés près du Lac Mégantic.
PALÉOINDIEN RÉCENT (10 000 à 8 000 ans avant
aujourd'hui)
< |
 |
BIFACE |
POINTE PLANO |
Cette période correspond aux premières incursions
humaines dans certaines régions du territoire québécois. À ce
jour, nous connaissons peu de sites de cette période qui demeure
encore mal définie au Québec. Experts dans la taille
de la pierre, ces groupes fabriquent des pointes de projectiles de
type Plano caractérisées par des enlèvements
parallèles : technique exclusive utilisée pendant plus
de 2 000 ans et remplacée par le polissage de la pierre et
par d’autres techniques de taille moins raffinées, il
y a environ 8 000 ans. Les sites Plano du littoral nord de la péninsule
gaspésienne (Sainte-Anne-des-Monts, Cap-au-Renard, La Martre,
Marsoui), comme les sites de Rimouski et de Thompson Island dans
le Haut-Saint-Laurent, datent de plus de 8 000 ans. Ils sont parmi
les sites les plus anciens au Québec.
ARCHAÏQUE ANCIEN ET MOYEN (8 000 à 6 500 ans avant
aujourd'hui)
 |
 |
HACHE-GOUGE EN
PIERRE POLIE |
CUEILLETTE |
Les populations de cette période pratiquent la cueillette,
la pêche et la chasse de tous types de gibiers. À cet égard
leur système adaptatif est plus diversifié qu’à la
période précédente. Ces groupes fabriquent un
outillage en pierre taillée et polie.
ARCHAÏQUE RÉCENT (6 500 à 3 000 ans avant aujourd'hui)
 |
 |
COUTEAU EN CUIVRE
NATIF |
PESON |
Au cours de cette période le milieu environnemental se stabilise.
Le milieu naturel que nous connaissons aujourd’hui se met en
place. Le réchauffement du climat qui suit les glaciations
favorise la repousse des arbres. Une variété de niches écologiques
se constitue. Les familles se répartissent sur presque tout
le territoire québécois. Elles semblent préférer
certains territoires d’exploitation et s’adaptent à ces
lieux. Des objets en cuivre natif provenant de la région des
Grands Lacs s’ajoutent aux objets en pierre.
SYLVICOLE INFÉRIEUR (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui)
 |
 |
RITUEL FUNÉRAIRE
aquarelle: F. Girard,
Vidéanthrop inc. |
PIERRE AVIFORME |
Au cours de cette période, on remarque une occupation importante
dans la basse vallée du Saint-Laurent par des groupes pratiquant
un nouveau rituel funéraire; une industrie lithique marquée
par l'usage quasi exclusif d'un matériau importé, le
chert Onondaga; l'introduction de la poterie; l'usage de certains "produits
de luxe" en pierre polie et en cuivre, comme les gorgerins (pendentifs),
les pierres en forme d’oiseau (aviformes), les pipes tubulaires
et les colliers et ornements en cuivre natif.
SYLVICOLE MOYEN (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui)
 |
FUMOIR AU CAMP
DE PÊCHE
aquarelle: F. Girard,
Vidéanthrop inc. |
À la fin de cette période, des populations réduisent
leurs déplacements pour exploiter les ressources du milieu
pendant toute une saison. Les produits de la pêche prennent
de l’importance dans l’alimentation de certains de ces
groupes.
SYLVICOLE SUPÉRIEUR (1 000 à 400 ans avant aujourd'hui)
 |
VIE AU VILLAGE
aquarelle: F. Girard,
Vidéanthrop inc. |
Certaines populations habitant les basses terres du Saint-Laurent
acquièrent le savoir relié à la culture du sol.
Dans les champs, on sème le maïs, la courge, le haricot,
le tournesol et le tabac. Une subsistance mixte s'organise où les
produits de la chasse et de la pêche compensent pour les années
de mauvaises récoltes. Les Iroquoiens du Saint-Laurent se
construisent des villages constitués notamment de maisons
longues. L’augmentation de la population et une concurrence
accrue pour le territoire contribuent à l’apparition
des villages souvent fortifiés par des palissades. Les entités
culturelles iroquoiennes commencent à se distinguer. Sauf
quelques exceptions, les populations algonquiennes du Nord-Est garderont
le mode de vie du chasseur-cueilleur, mais avec des interactions
et des échanges avec les agriculteurs.
PÉRIODE DE CONTACT (500 à 400 ans avant aujourd'hui)
 |
 |
 |
PERLES DE VERRE |
CONTACT
aquarelle: F. Girard,
Vidéanthrop inc. |
POIGNÉE DE MARMITE |
Les Premiers Peuples commencent à subir l'influence des cultures
européennes, soit par des rencontres directes entre personnes
pour des échanges de biens matériels, soit en obtenant
ces biens par des intermédiaires. Le style de vie ancestral
des Premiers Peuples est rapidement bouleversé par la propagation
des épidémies et la concurrence dans l'exercice de
la traite des fourrures. Le Contact s'est produit à des moments
différents pour les diverses populations, mais on le fait
souvent débuter en 1600, date constituant un point de repère
commode.
© Centre
d'exposition, Université de Montréal 2006. Tous droits
réservés. Questions/commentaires?
VERSION
FLASH |