7.2 Des emplois connexes
Si de nombreux emplois étaient directement reliés au fonctionnement et à l'entretien du canal, le passage de cette voie navigable dans la région de Soulanges permettra à plusieurs personnes d'occuper des postes rattachés à la navigation. Engagés directement par les compagnies maritimes, des hommes occuperont les fonctions de capitaines, pilotes, bateliers, mécaniciens et matelots sur les navires parcourant les eaux du fleuve Saint-Laurent. Par exemple, à Pointe-des-Cascades, en 1959, 53 résidents travaillaient au canal, tandis que 25 autres naviguaient sur le Saint-Laurent. Comme le soulignait Pierre Clément, ancien employé du canal de Soulanges et ancien directeur de la Société de recherches historiques de Pointe-des-Cascades, il n'était pas rare qu'un besoin pressant en personnel à l'approche des écluses force les capitaines de certains bâtiments à engager de façon ponctuelle des jeunes sans emploi comme matelots afin de franchir les dernières étapes de leur parcours1. Pour ces hommes, c'était bien souvent une première expérience maritime. Certains en feront même leur futur métier.
1. Témoignage de monsieur Pierre Clément cité dans François Cartier. Canal de Soulanges. D'un défi à l'autre. Les Coteaux, Société de développement du canal de Soulanges / Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 1999, pp. 82-83.